Il y a quelques semaines, paraissait, dans le journal « BC Forest Professional magazine » un article traduisant bien l’importance qu’accorde la Colombie-Britannique à la profession de biologiste*. Publié par l’« Association of British Columbia Forest Professionals », ce magazine s’adresse aux membres de cette association professionnelle ainsi qu’à toute personne intéressée par la gestion de la ressource forestière dans la province.
L’article en question discute de la pertinence d’appliquer, à la gestion des ressources fauniques et de leurs habitats, le principe de « chief forester » bien connu dans le milieu de la foresterie. Le « chief forester » est celui qui, guidé en cela par la législation, détermine les prélèvements annuels de matière ligneuse autorisés (« allowable annual cut ») à partir de nombreux facteurs, tels que les données d’inventaire, les taux de croissance et de production, ou encore la nature et la fréquence des perturbations naturelles. Ce processus se répète sur une base régulière, au minimum une fois tous les cinq ans, afin de réajuster les prélèvements. L’auteur prévoit qu’il sera difficile, dans les décennies à venir, d’assurer la pérennité des populations animales sauvages et la conservation des espèces en péril et de leurs habitats. Il pense par conséquent qu’instaurer la fonction de « chief biologist » pourrait être bénéfique à une gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement.
Pendant ce temps, ici au Québec, la profession de biologiste n’étant pas légalement encadré, des personnes incompétentes peuvent agir à titre de biologiste.
Mais les choses bougent. En effet, le parti de Jean Charest vient de reconnaître l’importance d’encadrer cette profession en adoptant, lors de son dernier congrès du 8 et 9 mars dernier, une résolution visant l’incorporation des biologistes et des microbiologistes. Cette volonté politique est d’ores et déjà inscrite à la future plate forme électorale et représente une première après plus de 32 ans de combat pour la reconnaissance professionnelle des biologistes et microbiologistes.
À l’instar de la Colombie-Britannique, le parti libéral veut doter le Québec d’outils permettant de s’assurer de la compétence de ces professionnels et de la protection du bien public que représente l’environnement. De plus, cette décision viendra s’inscrire dans sa politique de développement durable.
À ce titre, l’histoire récente du Québec ne cesse de nous rappeler l’urgence d’agir (destruction des milieux humides, contamination des eaux et des sols, algues bleues, envahissement d’espèces exotiques, etc.).
Pour plus d’information, visitez le site Internet suivant :
http://www.incorporation-abqamq.ca/
Comité sur le statut professionnel ABQ-AMQ
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Bravo, excellente nouvelle. Souhaitons-nous bonne chance pour la suite.
RépondreSupprimerBiologiste
Est-ce qu’il y a eu des représentations auprès des 2 autres partis pour qu’ils se positionnent sur le sujet?
RépondreSupprimerDominic Thibeault
Nous devons y aller étape par étape. Le parti au pouvoir était la priorité de l’ABQ et de l’AMQ. Le comité est d’avis que le dossier avance à bons pas. À suivre…
RépondreSupprimerBiologiste
Je suis d’accord que le parti au pouvoir est prioritaire, et je lève mon chapeau au comité pour cette prise de position. Mais dans une situation politique comme celle qu’on vit présentement (gouvernement minoritaire), il me semble que c’est quand même important que les autres partis soient sensibilisés aussi. Ne serait-ce que pour éviter qu’ils s’y opposent simplement parce que c’est accepté par un autre parti.
RépondreSupprimerDominic Thibeault
Bonsoir,
RépondreSupprimerJ’ai lu les extraits acheminés aux membres par l’Association. Cela m’a rappelé tout le travail du comité sur l’incorporation auquel j’ai collaboré de 1990 à 2000 environ. Si les libéraux osent aller plus loin que les gouvernements précédents, nonobstant l’opposition certaine des ingénieurs, je suis bien prêt à voter libéral aux prochaines élections! Et je n’ai pas de rancune contre les ingénieurs.
Ce que je veux dire, c’est que les biologistes auront beau cogner à la porte de l’Office des professions, rien ne bougera tant qu’il n’y aura pas une volonté politique. Cette volonté ne s’exercera que lorsque surgira un scandale, du style Walkerton ou Bre-X. Celui qui pourra sauver la mise au gouvernement se fera du capital politique et mettra l’incorporation à l’ordre du jour du conseil des ministres. Au Québec, les signes de problèmes majeurs de nature biologique se multiplient: algues bleues, forêts, eau potable. C’est une question de temps avant que l’incorporation devienne un sujet sérieux de discussion, mais lorsque ce sera le cas, l’ABQ devra déjà être prête. L’incorporation des biologistes ne règlera pas les problèmes évoqués précédemment, mais au moins on saura à qui on s’adresse lorsqu’on parle à un biologiste, et on pourra se dire qu’il travaille dans l’intérêt du public. Rappelons que nous n’avons demandé qu’un titre réservé; c’est loin des actes protégés retrouvés dans les autres professions, ce qui veut dire que nous allons demeurer faciles à contourner. Il faut commencer par avoir pignon sur rue, puis nous pourrons construire notre crédibilité. Par contre, je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’aller jusqu’à avoir un biologiste en chef. Il y a déjà bien d’autres fonctions de prestige où les biologistes peuvent se faire valoir et contribuer au développement du Québec.
Louis Désilets
Voilà qui vient créer un momentum favorable pour faire débloquer le dossier. Je ne sais pas où nous en sommes exactement avec le dossier de l’incorporation mais certaines réflexions me traversent l’esprit: Devrait-on réitérer notre demande auprès de l’Office ? Obtenir une lettre d’appui de Thomas Mulcair ? Fournir d’autres arguments en faveur de notre dossier ? Agissons sans tarder.
RépondreSupprimerYvan Pouliot
St-Nicolas
Note à l’ABQ: veuillez noter SVP ma nouvelle adresse courriel (ypyp@sympatico.ca) et numéro de téléphone (418 925 7974)
Yvan Pouliot
Somehow i missed the point. Probably lost in translation Anyway … nice blog to visit.
RépondreSupprimercheers, Whom.